Séance 2 La fin du monde bipolaire et la nouvelle place des États-Unis

Problématique :

I. L'agonie de l'URSS et la fin de son "empire"

Document 1 : Les bouleversements à l'est.
(Source : Nathan technique, Le monde en marche, page 142.)
Dates Évènements
4 et 18 juin 1989 POLOGNE
Le syndicat d’opposition Solidarnosc remporte ls premières élections libres en Europe communiste.
10 septembre 1989 HONGRIE
Le gouvernement ouvre la frontière avec l’Autriche.
9 novembre 1989 ALLEMAGNE (RFA et RDA)
Le mur de Berlin, qui coupe la ville en deux depuis 1961, tombe.
25 décembre 1989 ROUMANIE
Le dirigeant communiste Nicolae Ceausescu est exécuté.
29 décembre 1989 TCHÉCOSLOVAQUIE
L’opposant au régime communiste Vaclav Havel est élu président de la République.
3 octobre 1990 ALLEMAGNE
La RFA et la RDA disparaissent. Le pays est réunifié.
21 août 1991 UNION SOVIÉTIQUE
La tentative de putsch menée par des conservateurs communistes, contre le réformateur Mikhaîl Gorbatchev, échoue.
25 décembre 1991 UNION SOVIÉTIQUE
Mikhaïl Gorbatchev annonce sa démission.
Comment percevez-vous les changements qui ont secoué le bloc de l'est en 1989?
Pourquoi selon vous ces changements ont-ils pu se réaliser?


Document 2 : La création de la CEI.

carte de la CEI

Que marque l'année 1991 pour l'URSS?
D'après le texte, quelles raisons sont avancées?


Document 3 : Le dernier discours de M. Gorbatchev, le 25 décembre 1991.

L’éclatement de l’URSS en plusieurs Etats oblige Gorbatchev à quitter un poste, désormais sans objet.
Le 25 décembre 1991, il annonce sa démission à la télévision et analyse la situation depuis son accession au pouvoir en 1985.

« Chers Compatriotes, Concitoyens, en raison de la situation qui prévaut actuellement, je mets fin à mes fonctions de président de l’U.R.S.S.[…] Le destin a voulu qu’au moment où j’accédais aux plus hautes fonctions de l’Etat, il était clair que le pays allait mal. Tout est ici en abondance : la terre, le pétrole, le gaz, le charbon, les métaux précieux, d’autres richesses naturelles, sans compter l’intelligence et les talents que Dieu ne nous a pas comptés, et pourtant nous vivons bien plus mal que les pays développés. La raison en était déjà claire : la société étouffait dans le carcan du système de commandement administratif. Condamnée à servir l’idéologie et à porter le terrible fardeau de la militarisation à outrance, elle était à la limite du supportable. Il fallait tout changer radicalement. La société a obtenu la liberté, s’est affranchie politiquement et spirituellement. Nous vivons dans un nouveau monde : la « guerre froide » est finie, la menace d’une guerre mondiale est écartée, la course aux armements et la militarisation insensée qui ont dénaturé notre économie, notre conscience sociale et notre morale sont stoppées. Nous avons renoncé à l’ingérence dans les affaires d’autrui. Tous ces changements ont provoqué une énorme tension. Je quitte mon poste avec inquiétude. […]. »

II. La victoire des États-Unis

Document 4 : La situation des États-Unis.

Aucune puissance ne peut prétendre rivaliser avec les États-Unis dans les quatre domaines clés - militaire, économique, technologique et culturel - qui font une puissance globale. Seule l’Amérique est dotée de forces armées d’un rayon planétaire; elle reste le principal moteur de la croissance mondiale; elle détient la suprématie dans les principales technologies innovantes; sa culture bénéficie d’un pouvoir d’attraction incomparable. De ces avantages, elle tire un prestige politique et une marge de manoeuvres inégalés. La combinaison de ces quatre aspects lui confère la position de seule superpuissance.

Dans quelle situation se sont rretrouvés les États-Unis après la disparition de l'URSS?


Document 5 : Les États-Unis dans les années 1990.


J’ai employé le terme pour la première fois au printemps 1998, spontanément, pour décrire la nouvelle réalité du monde. Il me semblait que le terme « unique superpuissance » employé à propos des États-Unis après la fin de l’URSS ne rendait pas compte de l’exceptionnelle puissance globale, sans précédent et sans équivalent, que détenait désormais ce pays. « Superpuissance » me paraissait insuffisant et, en outre, trop connoté guerre froide et puissance militaire. Alors que l’ « hyperpuissance » jouit de toute la gamme des pouvoirs […]. Pour certains analystes français, on ne peut plus, depuis le 11 septembre 2001, parler d’hyperpuissance. […] Il y a évidemment des limites. D’abord les limites internes. Elles peuvent être physiques ou matérielles. Après avoir que les États-Unis devaient être capables de mener seuls quatre grands conflits simultanés, Donald Rumsfeld [secrétaire d’État à la Défense de 2001 à 2006] a été confronté à l’incapacité de déployer en Irak plus de 150 000 hommes -nombre visiblement insuffisant- et à une difficulté évidente à les relever. […] Il y a quand même des limites externes. Elles sont diverses. Pour le moment, les États-Unis n’ont ni adversaire, ni « challenger » à leur taille. Mais il y a quand même dans le monde des puissances émergentes.
Une du journal le nouvel observateur



Comment a évolué la situation des États-Unis au cours des années 1990?

D'après la couverture du magazine, comment cette situation peut-elle être perçue? Pourquoi?


Réalisation de la page : A. Van Eeghem