Mikhaïl Gorbatchev (né en 1931) Homme d’Etat soviétique et russe, dirigeant de l’URSS entre 1985 et 1991. Réformateur, il s’engage à l’extérieur vers la fin de la guerre froide, et lance à l’intérieur la libéralisation économique, culturelle et politique connue sous le nom de Perestroïka (réforme) et de Glasnost (transparence). Sa non-intervention permet aux pays de l’est de s’émanciper sans heurt de la tutelle de l’URSS.
Document 1 : La vision de la politique extérieure de Gorbatchev
La sécurité universelle à notre époque repose sur la reconnaissance du droit de chaque nation à
choisir sa propre voie vers le progrès social, sur la renonciation à l’ingérence dans les affaires
intérieures des autres États […]. Une nation peut choisir entre le capitalisme ou le socialisme.
C’est son droit souverain. Les nations ne peuvent ni ne doivent calquer leur vie sur celle des États-
Unis ou bien celle de l’Union soviétique.
M.Gorbatchev (dirigeant de l’URSS depuis 1985), Pererstroîka, vues neuves sur notre pays et le monde, éd. Flammarion, 1987.
Document 2 : Le commencement à la frontière austro-hongroise
Miklos Nemeth, Premier ministre hongrois à l’époque, explique que « c’était un test pour voir si ce que Gorbatchev m’avait dit en mars était vrai, ou si l’Union soviétique répondrait en donnant l’ordre à plusieurs de ses bataillons stationnés en Hongrie d’intervenir ».[…] Mais depuis quelques mois, Moscou donnait des signes de désintéressement face à la volonté de la Hongrie de se démarquer de la politique d’isolation par rapport à l’Ouest. En mai 1989, la Hongrie avait déjà commencé à démanteler les 246 kilomètres de grillages installés depuis 1966 entre la Hongrie et l’Autriche.[…] Le 27 juin, les deux chefs de la diplomatie hongrois et autrichien, officialisèrent la percée. Ils se montrèrent devant les caméras sur la frontière, armés d’imposantes cisailles. Toujours aucune réaction du côté russe.
O. Favennec, « 19 août 1989 : le pique-nique de la liberté », wwww;rfi.fr, 19 août 2009.
Document 3 : L'accélération de la fuite
Document 4 : L'incapacité des dirigeants est-allemands
Document 5 : Le réveil de la population, le 4 novembre 1989 à Berlin-Est
On peut lire sur les banderoles :
« liberté de la presse; liberté des personnes; ne vous laisser pas faire; réformes »
Document 6 : La date historique du 9 Novembre 1989
L’ouverture du mur n’avait pas été planifiée; elle était imprévisible. Tout part d’une conférence de presse retransmise en direct sur les télévisions. Güter Schabowski, membre du bureau politique du SED, rendait compte des dernières décisions du Conseil des ministres. Soudain, le déroulement de la conférence prit un tournant aussi étrange que stupéfiant. Schabowski, qui présentait un nouveau décret aménageant les conditions de voyage vers l’ouest, s’embrouilla dans ses propos contradictoires et annonça : « Nous avons décidé aujourd’hui d’adopter une réglementation qui permet à chaque citoyen de la RDA de se rendre à l’étranger par les postes frontières est-allemands. » Les journalistes dressèrent l’oreille. Est-ce que cela signifiait que le mur était ouvert? Mais à partir de quand? Schabowski, hésitant, finit par avancer : « Pour autant que je sache, immédiatement, sans délai », précisant, pressé par les questions, que la mesure s’appliquait aussi à Berlin-Ouest. […] Les médias de l’Ouest diffusèrent immédiatement l’information que la RDA avait ouvert ses frontières. Des milliers de Berlinois de l’Est les y rejoignirent pour observer le déroulement des évènements de ours proposer yeux et mesurer les possibilités qui s’ouvraient à eux. S’ensuivit la « nuit des nuits » allemandes.
E. Wolfrum, Sept questions sur un mur, L’Histoire, n°346, octobre 2009.
Document 7 : Octobre 1990, une réunification inévitable
« La journée d’aujourd’hui consacre la réunification du peuple allemand dans la paix et la liberté. Quarante cinq ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, qui est partie du sol allemand et qui a infligé d’immenses souffrances en Europe et dans le monde, la séparation douloureuse des Allemands prend fin.
Dans l’exercice de leur droit à l’autodétermination, en accord avec leurs voisins et sur la base du Traité portant règlement définitif concernant l’Allemagne, les Allemands se sont unis aujourd’hui pour former un État - la République Fédérale d’Allemagne - qui jouira de sa pleine souveraineté pour le règlement de ses affaires intérieures et extérieures.[…]
Avec le recouvrement de son unité nationale, notre pays entend contribuer à la paix dans le monde et accélérer l’unification de l’Europe. »
Message adressé par Helmut Kohl aux gouvernements du monde, le 3 octobre 1990